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Grippe aviaire : la Coordination rurale demande au ministre de revoir sa copie

Pour dénoncer les annonce du ministre de l'Agriculture sur la prise en charge du vaccin contre la grippe aviaire, la Coordination rurale a recouvert tous les radars dans le Gers.

Après que le gouvernement a annoncé une baisse de la prise en charge du coût de la vaccination des canards contre la grippe aviaire, la colère gronde dans le département du Gers et menace de s’étendre. La Coordination rurale est passée à l'action.

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Mardi 20 août 2024, le ministère démissionnaire de l’Agriculture, Marc Fesneau, a annoncé le lancement d’une nouvelle grande campagne de vaccination des canards contre le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). à cette occasion, il a précisé que l'État prendrait en charge de 70 % du coût de la vaccination contre 85 % pour la campagne précédente.

Dans le Gers, les réactions ne se sont pas fait attendre. Durant la nuit du mardi 20 au mercredi 21 août, des radars du département ont été bâchés, une action coup de poing menée par la Coordination rurale, qui entend ainsi dénoncer "les promesses non tenues par le gouvernement".

Selon le syndicat agricole, le ministre de l’Économie avait promis le maintien de la prise en charge du vaccin à hauteur de 85 %, « lors d’un déplacement dans le Gers le 27 juin dernier ». Pour le président de la Coordination rurale du Gers, Lionel Candelon, « il faut que l’État respecte ses engagements », sous peine de voir les agriculteurs à nouveau dans les rues.

« On s’aperçoit que l’on est pris pour des cons, et l’on ne va pas s’arrêter là », affirme-t-il. L’opération devrait se propager dans plusieurs départements voisins, et rapidement au reste du territoire, ajoute le représentant syndicat du Gers.

Le syndicat menace de reprendre les mobilisations

« L’objectif est de faire faire machine arrière au gouvernement », déclare Lionel Candelon. La campagne de vaccination dans les élevages de canards pour lutter contre la grippe aviaire a très bien fonctionné en 2023, et « il faut continuer de pouvoir financer le vaccin ». « Le risque est de voir l’État diminuer sa prise en charge au fur et à mesure, s’inquiète-t-il, alors que le vaccin est un moyen de survie pour la profession. »

La vaccination, qui protège l’ensemble de la filière avicole, ne doit pas être supportée uniquement par les éleveurs de canards, alerte la Coordination rurale. Un communiqué de presse, diffusé le 21 août, demande au gouvernement de reconsidérer sa position, afin de maintenir « une prise en charge à hauteur de 85 % de la vaccination, car les éleveurs demeurent très fragiles économiquement ».

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a annoncé limiter la prise en charge des coûts sur les trois premiers mois de la campagne à compter du 1er octobre prochain, sous prétexte « du contexte politique actuel ». Or, « les éleveurs de volailles ne peuvent être les victimes du vide politique national », rappelle la Coordination rurale.

Si pour l’instant, l’opération coup de poing se limite à un avertissement, la menace est claire : « aujourd’hui des bâches pour avertir, demain des pneus pour faire entendre notre colère ».

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